Cette idée que la société reflète ce qui meut les individus est un de mes sujets d’investigations et cogitations préférés. J’y trouve un lien commun, même avec les personnes que je pense très différentes de moi.
Nous avons pu expérimenter ces dernières années combien choisir était un casse-tête, combien toutes les voies qui mèneraient au discernement se sont avérées sans issue satisfaisante.

Jusque là, chacun chez soi, dans sa vie, a pu gérer ce processus du choix en se référant à ses croyances, à ce qu’il comptait comme vérité, à ce que sa curiosité lui apportait comme savoirs et connaissances ou à ses penchants naturels que l’on appelle aussi coeur, émotions, voire intuitions.
Et le plus souvent, avec l’âge et l’expérience, de nombreux choix étaient pris hors conscience, on dit alors « par défaut » simplement pour cultiver la paix à travers des habitudes acquises devenues immuables.
Et, depuis 2 ans, chacun endormi sur ces non-choix s’est vu sollicité à devoir prendre position, à poser des actions ou s’en abstenir, à poser des choix, à revoir ses copies…
Sauf que lorsque la vie nous réveille, elle nous chamboule fameusement.
Parce qu’il a fallu constater que la vérité singulière est un leurre, que les connaissances s’entrechoquent entre thèses et antithèses, qu’un savoir émergeant est toujours le miroir d’un contre-savoir, qu’une argumentation peut être commune à des prises de positions opposées, que l’attente d’un seul Messie est une chimère, que ceux qui ont raison pour les uns sont forcément ceux qui ont tort pour les autres et inversément.
Bref : quelle perdition, quel bordel !
Nous avons mis tellement de temps et d’énergie à l’enfouir sous terre, à ne pas accepter de le reconnaître avant : la dualité est un piège, une tentation dans le désert pour ceux qui aiment avoir raison ou se positionner dans « le camp du bien », c’est-à-dire tout le monde. Parce que tous, autant que nous sommes, que nous choisissions l’un ou l’autre camp, croyons siéger dans le bon.
Ce qui fait la différence tient dans qui nous sommes, dans notre histoire, notre parcours singulier. En conclusion, c’est pour moi un brin soulageant de m’apercevoir que quoi qu’il se trame hors de nous, choisir revient toujours à témoigner de qui nous sommes dans notre individualité, à mettre notre identité propre dans le monde.
Le savoir nous autorise alors à choisir en conscience. Et si choisir hors conscience, c’est « choisir par défaut », j’aime à penser que choisir en conscience, ce pourraît être « choisir par qualité »…
Ne serait-ce pas une réflexion ouvrant sur l’acceptation de soi d’abord, de l’autre ensuite ?
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