Ravagée par les flammes et la déforestation depuis plusieurs années, l’Amazonie est la plus grande forêt tropicale de la terre. Considérée comme le poumon de notre planète, elle habite la diversité biologique et culturelle la plus riche au monde. Elle joue également un rôle dans la régulation du climat mondial puisqu’elle absorbe le CO2 comme le font d’autres forêts primaires. Très attendu après la publication alarmiste du rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en juin dernier, le congrès de la nature de l’UICN s’est tenu du 3 au 11 septembre 2021 à Marseille. Quelles ont été les solutions apportées pour préserver la nature et lutter contre la déforestation ? Retour sur ce sommet mondial !
Qu’est-ce que l’union internationale pour la conservation de la nature ?
Créée le 5 octobre 1948, l’UICN est aujourd’hui composée de 1400 membres issus de divers horizons : des États, des agences gouvernementales, des ONG internationales et nationales, des agences de développement économique, des entreprises… Tous les quatre ans, ils se réunissent afin d’émettre des propositions en matière de protection de l’environnement et de décider collectivement des mesures à prendre face aux défis du développement durable.
Pour la première fois depuis sa création, l’UICN a donné le droit de vote aux peuples indigènes, leur permettant de faire entendre leurs revendications sur la scène politique mondiale.
La voix des peuples indigènes d’Amazonie lors de l’UICN
Lors de ce sommet, les représentants de 505 peuples autochtones des 9 pays amazoniens sont venus défendre leur modèle de développement durable et de préservation de la biodiversité. Considérés comme de véritables gardiens de la nature, les peuples autochtones protègent l’Amazonie depuis des millénaires grâce à leurs connaissances ancestrales et leur sagesse. Acteurs majeurs de la protection des écosystèmes, les groupes indigènes représentent 5% de la population mondiale mais gèrent au moins 25 % de la surface terrestre, où se concentre près de 80 % de la biodiversité.
Pendant le congrès, les peuples indigènes ont lancé un appel fort en émettant leur principale revendication : celle de conclure un pacte mondial afin d’assurer la protection de 80% de l’Amazonie d’ici 2025. Ce plan d’action global ayant pour objectif de mettre fin à la déforestation et à l’extraction minière afin de maintenir l’équilibre biologique de la Terre.
« Chaque année, l’Amazonie perd plus de 10.000 km2. C’est ça l’urgence, pas seulement pour nous mais pour le monde entier », a déclaré Jose Gregorio Diaz Mirabal, un des membres de la coordination des organisations indigènes du bassin amazonien.
Les solutions et engagements annoncés en matière de protection de l’environnement
Bonne nouvelle, les membres de l’UICN ont approuvé à l’unanimité la demande des peuples indigènes visant à protéger 80% de l’Amazonie d’ici 2025. Parmi les autres engagements émis lors du Congrès de l’UICN, on retrouve :
- La protection et la conservation d’au moins 30 % des terres et des mers d’ici 2030. Par exemple, la France s’est engagée à parvenir à 30% d’aires protégées au niveau national d’ici 2022 et de protéger fortement 5% de ses aires maritimes méditerranéennes d’ici 2027.
- La restauration de 5,5 millions d’hectares pour le Salvador, le Belize, le Pakistan, le Chili et la région sud de la France.
- La création et la mise en œuvre de l’initiative GRAND MUR BLEU, un réseau régional d’un nouveau genre visant à développer une économie bleue régénératrice à l’intention de 70 millions de personnes, tout en conservant et restaurant la biodiversité marine et côtière.
- La protection des forêts primaires et matures d’Europe
- Une réduction de la déforestation importée
- Une diminution des impacts de l’industrie minière
- Un soutien aux pratiques agricoles durables comme les systèmes agroalimentaires verts et climato-résilients suggérés par la FAO.
Comment soutenir les peuples autochtones et protéger l’Amazonie à notre échelle ?
Parce que geste compte, il est important de prendre conscience que nous pouvons tous, à notre échelle, lutter contre la déforestation et préserver l’Amazonie. Vibre-Magazine vous délivre ses meilleurs conseils pour protéger notre belle planète.
« Tu peux faire ce que je ne peux pas faire. Je peux faire ce que tu ne peux pas faire. Ensemble, nous pouvons faire de grandes choses. » Mère Teresa
-
Soutenir les associations et ONG
Apporter une aide financière aux associations et ONG qui travaillent à la préservation de l’Amazonie est une première solution.
Voici une liste de programmes qui œuvrent pour la forêt amazonienne et soutiennent les peuples indigènes : Association Aquaverde, Niceforest, Rainforest trust, Amazon Conservation et Rainforest Action network. On peut également se tourner vers Greenpeace et le WFF qui, en Belgique, avait mis en place un fond d’urgence en 2019.
-
Réduire sa consommation de papier
Quelques gestes simples et astuces zéro déchet peuvent contribuer à diminuer la déforestation. Par exemple au bureau, on privilégie l’impression recto verso ou on réutilise les papiers utilisés comme brouillon.
Lorsqu’on va faire ses courses, on emporte toujours avec soi un sac afin de ne pas en acheter un en papier lors du passage en caisse. On peut également opter pour des magasins favorisant le vrac en apportant nos propres bocaux.
À table, on privilégie les serviettes en tissu plus durables que celles en papier. De même pour l’essuie-tout, il en existe des lavables.
-
Planter des arbres… depuis chez soi
Inutile de faire des milliers de kilomètres ou de s’y connaître en jardinage pour planter un arbre. Le faire de chez soi en naviguant sur internet est tout fait possible ! Par exemple, à chacune de vos recherches en ligne, le moteur Ecosia plante un arbre.
D’une autre manière, l’entreprise Reforest’Action en France vous propose de planter un arbre en échange d’un don. Vous pouvez même offrir un arbre planté à vos proches. Une chouette idée cadeau écolo & symbolique !
Vous pouvez également vous adresser à des entreprises de l’économie sociale et solidaire qui s’engagent à planter des arbres en contrepartie de vos achats, à travers l’initiative « 1% pour la planète » par exemple.
-
Réduire sa consommation de viande
Être végétarien, carnivore ou végétalien est avant tout un choix personnel. Ici, nous souhaitons juste mettre en lumière que l’élevage à grande échelle a d’importantes conséquences sur notre environnement. En effet, les cultures de soja destinées à nourrir les animaux d’élevage remplacent de vastes parcelles de forêt amazonienne.
Pour agir contre la déforestation, on privilégie ainsi la consommation de protéines végétales et l’achat de protéines animales aux producteurs du coin.
-
Éviter l’huile de palme
Les cultures de palmiers à huile sont responsables à elles seules de 12 % de la déforestation importée. Guettez donc la mention « sans huile de palme » pendant vos courses.
Tous ensemble, nous pouvons protéger la biodiversité et assurer l’avenir de notre belle planète !
Afin d’approfondir ce thème
Découvrez d’autres articles, podcasts et vidéos sur le sujet de développement durables !